La sincérité est
un calcul comme un autre, dit-on. Faut-il dès lors croire à tous les
compliments que nous adressent des maîtres maliens qui semblent avoir apprécié
la découverte de techniques de traitement de l’image et du son qui n’ont rien à
envier à celles enseignées dans les riches pays du Nord. Bénéficier d’une
égalité numérique pour alimenter les pages Web de la plateforme collaborative Educanet2
est sans doute valorisant, même si cela n’est pas facile. Ces enseignants
paraissent avoir fait leur la sentence de Barjavel : « Ce qui
s’apprend sans peine ne vaut rien et ne demeure pas ». Au-delà du défi
existe encore une autre motivation : la formidable attente des élèves qui
comptent sur leurs maîtres pour les initier, à leur tour, à la maîtrise de tous
ces nouveaux savoir-faire. Ils ont déjà compris que l’illettré de demain ne
sera pas seulement l’analphabète mais aussi celui qui ne saura pas accéder au
savoir ni le diffuser ! Certains
étudiants, cependant, n’ont pas attendu le relais professoral, ils l’ont
anticipé, tant ils ont compris le bénéfice immense que toute la société
tombouctienne pouvait tirer d’Internet. Ainsi, un lycéen, véritable Mozart
de la toile, est en train de mettre au point un système qui permettra aux techniciens
en radiologie de Tombouctou de faire analyser, à distance, par des spécialistes
de Bamako, les radiographies de patients qui, grâce à cela, pourront être mieux
soignés et à moindres frais. Interview d'un lyceen: Internet comme outil de développement
Mahamar Traore, responsable de la salle donne son avis sur la formation qu'il a suivie
Je complèterais la maxime de Barjavel :"ce qui s'apprend sans peine ne vaut rien et ne demeure pas" par celle-ci du Dr Alzheimer "qui oublie le soir ce qu'il a mangé le matin n'est pas mort à midi"
Rédigé par : Perroud Dominique | 30 avril 2006 à 20:24