La voie fluviale constitue une alternative pendant l'hivernage seulement. Le Niger n'est navigable que quelques mois par an. Il faut 5 jours pour se rendre à Tombouctou depuis Bamako. Jolie croisière pour qui a du temps. Il reste la route : plus de 1000 km dont environ 200 km de piste. Par les transports publics, c'est une véritable aventure. Compter 3 ou 4 jours. Pour les 200 derniers kilomètres de piste, il faut avoir le coeur solide et le dos bien accroché au sac. Pendant l'estivage, la température peut monter jusqu'à 45 degrés et les véhicules souffrent en tout cas autant que les gens. Pendant l'hivernage, la température est plus clémente mais la piste peut être inondée par endroit rendant certains passages impraticables. Le mieux, c'est probablement la jeep 4X4 climatisée avec chauffeur privé. 2 jours de route avec un arrêt nocturne à Mopti. C'est heureusement ce que nous avions : il y a du bon à être en service commandé. Entre Douentza et Tombouctou, derrière nos vitres teintées, à l'abri de nos 30 degrés délicatement estivaux, nous regardions avec une condescendance polie tous les véhicules en panne, à moitié éventrés que nous croisions ou devancions sur la piste. Même quand la climatisation est tombée en panne, que nos réserves d'eau ont servi à étancher la soif du radiateur et que la voiture devait prendre une douche rafraîchissante à chaque puits, nous avons gardé une confiance inébranlable en notre Toyota. Tombouctou bénéficie d'un aéroport international. Non, ce n'est pas une plaisanterie ! Le problème, c'est que le trafic n'y est pas franchement dense. La piste est là, mais les passagers manquent. Il y a un vol par semaine, en principe, sur Bamako, il faut donc tomber sur le bon jour et encore demander si le vol a bien lieu. Mieux vaut prévoir de passer quelques jours à Bamako, si l'on veut se déplacer par avion jusqu'à Tombouctou.